Question à Bruno Tesson – Président et fondateur du Campus des Dirigeants

Photo de Bruno tesson

Pourquoi le Campus des Dirigeants attache autant d’importance au sujet de la gouvernance dans ses offres de formation ?


Bruno Tesson : « Dirigeant est un métier difficile et exigeant, quelle que soit la taille de l’entreprise. C’est aussi un métier à forte responsabilité, parce que les décisions que prend le dirigeant sont les plus engageantes pour l’entreprise.

On dénonce souvent la solitude du dirigeant. Au Campus, nous préférons parler d’isolement du dirigeant (car la solitude est nécessaire et bénéfique avant l’heure des grands choix). L’isolement passif, c’est celui qui s’installe insidieusement. Pourtant, si l’on peut être seul à prendre certaines décisions, on peut tout à fait ne pas être seul à les construire ! Cela suppose de croire que face aux injonctions paradoxales que doit gérer un dirigeant, les solutions, réponses et décisions qui émergent d’un collectif ont de fortes chances d’être bien meilleures que celles qui émergent d’une seule tête. Nos cerveaux sont exposés à quantité de biais cognitifs. Plusieurs cerveaux ensemble équilibrent les impacts de ces biais (surtout dans la diversité des profils). C’est ce que l’on vise quand on parle de saine gouvernance des entreprises.

La gouvernance des entreprises s’est développée dans les 20 dernières années. Surtout « grâce » à des scandales économiques et financiers qui ont touché de grandes entreprises. Et qui ont fait prendre conscience de la nécessité du contrôle des dirigeants. Qui dit contrôle, dit règles et procédures. C’est un aspect de la gouvernance.

Il y a un autre aspect de la gouvernance qui s’est révélé notamment dans l’écosystème entrepreneurial. C’est la dimension accompagnement du dirigeant : le contrôler certes, mais surtout le nourrir, le soutenir, le challenger. Et cette dimension de la gouvernance est apparue comme un ingrédient essentiel de la pérennité et du développement des entreprises. Voilà pourquoi la gouvernance est un domaine clé – même s’il est loin d’être unique – des activités de formation du Campus des Dirigeants. »
Pour illustrer ces propos, voici les derniers business case du Campus des Dirigeants sur la thématique de la gouvernance.

La SAPEC, coopérative regroupant les franchisés de l’enseigne WELDOM (Magasins de bricolage – Groupe ADEO) vient de renouveler son Conseil d’Administration. Le Président confie au Campus des Dirigeants une formation destinée aux administrateurs anciens et nouveaux sur les principes d’une saine gouvernance, sur les postures attendues des administrateurs et souhaite profiter de la formation pour co-construire la charte du Conseil.

Évaluation des participants : 17 % très satisfaits ; 83% satisfaits

Les deux dirigeants du Groupe SEPAMAT, solutions de mobilité innovantes, veulent renforcer la performance de leur Comité de Direction et sollicitent le Campus des Dirigeants à cet effet. Les résultats d’un test d’auto-évaluation proposé par le Campus et réalisé en amont de la formation par l’ensemble des membres du comité de direction traduit un bon niveau de performance et de satisfaction. Le séminaire de formation conduit à revisiter les bonnes pratiques de composition, d’organisation, de construction des ordres du jour, les postures attendues. En un mot de se réétalonner et optimiser encore le fonctionnement du CODIR.

Évaluation des participants : 100 % Très satisfaits

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