Animer son premier cercle pour sortir de l’isolement

De nombreux dirigeants de PME aspirent à être mieux épaulés et moins isolés dans l’exercice de leur responsabilité.

Et en même temps, ils se disent démunis quant à la manière de mieux impliquer leurs collaborateurs les plus proches, ceux du premier cercle. Ils se disent que les comités de direction sont faits pour les grosses entreprises et que leurs collaborateurs n’ont pas forcément la capacité à appréhender les sujets transversaux relevant de la direction générale. C’est bien dommage. Car ils auraient, eux et leur entreprise, beaucoup à gagner à animer collectivement ce premier cercle.

Plusieurs éléments peuvent indiquer au dirigeant que le moment est venu d’impliquer plus collectivement son premier cercle dans le pilotage de l’entreprise.

Les premiers tiennent à la maturité de l’entreprise. L’entreprise a grandi, on constate de plus en plus de bugs dans la transmission des informations, des soucis de coordination, des retards dans la prise des décisions ou dans leur mise en œuvre.

Les autres éléments sont des prises de conscience personnelles de la part du dirigeant : conscience d’une forte pression (« tout repose sur mes épaules, c’est trop lourd »), conscience de la vulnérabilité de l’entreprise au regard du risque « homme-clé » (« c’est trop dangereux »).

Ces éléments convergent en faveur de changements à opérer pour que le dirigeant ne soit pas lui-même la propre limite de son entreprise. Et l’un de ces changements consiste à animer son 1er cercle pour en faire progressivement une équipe dirigeante. Peu importe le terme à utiliser : Comité de direction, Comité exécutif, Comité de pilotage, comité opérationnel,… On peut choisir le terme le plus approprié selon la maturité de cette équipe rapprochée, selon la mission qu’on lui confie et selon la culture de l’entreprise.

Le dirigeant doit se poser préalablement deux questions :

  • quel est mon rapport au pouvoir ? suis-je prêt à le partager ?
  • quelle mission vais-je confier à cette équipe ?

La mission d’un véritable Comité de Direction c’est de définir la stratégie (selon les situations, et sans la valider) et d’en piloter l’exécution (toujours).

Entre « je dirige seul » et « j’anime un vrai Comité de Direction », toutes les graduations sont possibles. En fonction de la maturité de chacun de ses membres et de la maturité de l’équipe en tant que telle, on commencera avec des objectifs d’un meilleur partage d’informations et d’une meilleure coordination. Puis on complétera par des regards croisés sur tous les aspects de la vie de l’entreprise pour enrichir la qualité des décisions du dirigeant. Le stade avancé, c’est une équipe capable de prendre collégialement les décisions relevant de la direction générale et de les assumer ensemble.
On n’anime pas son 1er cercle parce que l’entreprise a grandi. On l’anime pour la faire grandir.

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