- Avant de prendre une décision, je me demande s’il me revient vraiment à moi de la prendre
Le dirigeant, entraîné à décider, peut priver ses collaborateurs d’exercer leur responsabilité dans le champ qui est le leur.
A l’inverse, la facilité pour certains collaborateurs est de faire prendre la responsabilité des décisions engageantes par le dirigeant. Et pour le dirigeant, il est facile de s’y laisser piéger.
En privant l’autre de l’exercice de ses responsabilités ou en acceptant qu’il s’en affranchisse, le dirigeant empêche son collaborateur de progresser et risque lui-même l’enlisement dans l’opérationnel.
- En réunion avec mon 1er cercle de collaborateurs, j’exprime toujours mon avis en dernier
En s’astreignant à s’exprimer en dernier, le dirigeant favorise l’expression et l’affirmation de ses collaborateurs. Par la diversité des avis exprimés, on solidifie la décision qui sera prise à l’issue de l’échange.
- En communiquant toute décision, je prends soin d’en expliquer le sens
Une décision bien comprise a plus de chances d’être bien exécutée. Le management par le sens est bien plus puissant que le management par les seuls objectifs. Le dirigeant porteur de sens se fait reconnaître comme leader.
- Je limite mes plages de rendez-vous à 45 mn
Mes interlocuteurs en sont informés par avance. On va droit au but. Les gains de temps sont considérables. Je programme un RDV par heure : 45 mn d’échange + 15 mn seul pour organiser les suites du RDV et préparer le suivant.
- J’élimine des reportings qui me sont adressés toutes les rubriques d’information qui ne me sont pas strictement utiles pour exercer ma fonction de DG
Bénéfices attendus : meilleure visibilité, gain de temps pour moi et mes équipes, responsabilisation.
- Nous évaluons une fois par an le fonctionnement de notre CODIR
L’investissement de temps et d’argent en CODIR est considérable. Pour quel résultat ? Quelle qualité des décisions prises ? quel niveau d’engagement de chacun des membres ? quelle capacité à s’écouter ? à exprimer et surmonter des désaccords ? On assure bien la maintenance des machines. Pourquoi pas celle du CODIR ?
- Je planifie dans mon agenda des plages régulières de prise de recul dans lesquelles je suis assuré de ne pas être dérangé
Le dirigeant doit se concentrer sur l’exploitation et sur l’exploration. Autant l’opérationnel a une tendance naturelle à charger l’agenda du dirigeant. Autant, sans programmation concrète et volontariste dans l’agenda, les temps de respiration, de prise de recul risquent de faire défaut au dirigeant. Se mettre régulièrement au vert ou en télétravail doit se faire sans aucune culpabilité. C’est même un devoir !
- Je consacre moins de temps à dire aux collaborateurs ce qu’ils ont à faire et plus de temps à faire mieux fonctionner les interfaces entre services
Avec un projet partagé et des objectifs clairs, des collaborateurs formés et informés le dirigeant favorise l’autonomie des équipes et libère le dirigeant. Le temps libéré lui permet de mieux se consacrer à fluidifier les interfaces qui sont les plus grandes sources de bug dans les organisations.
- Je passe plus de temps individuellement et collectivement avec mes collaborateurs
Cela, parce qu’ils le valent bien, parce que l’énergie se transmet en direct, parce que le temps passé ensemble renforce l’envie de faire, parce que chacun est source de progrès pour l’autre.